Chapelle Notre-Dame de l'Isle
La chapelle est bâtie à la fin du XIVe siècle par les moines de Beauport sur l’emplacement d’un oratoire ancien. La tour de forme carrée se termine par une galerie de style gothique flamboyant et se prolonge par une flèche en granit ornée de trois clochetons. Elle abrite une cloche portant la date de 1598. L’édifice fut frappé et décapité par la foudre le 20 juillet 1714. L’ouragan de 1987 ne l’épargnera pas. Le sommet s’abattit sur la galerie est et s’écrasa sur le toit emportant une partie de la charpente.
A l’intérieur se trouvent de très anciennes statues et une curieuse pierre tombale appelée gisant représentant Marie de GOUDELIN couchée près de son époux Guillaume de Coat-Men décapité en 1420 au siège de Guingamp.
Deux versions sur les origines de la chapelle Notre Dame de l’Isle
Au XIIe siècle, le vicomte de Coëtmen, inquiet sur le sort de son fils, embarqué depuis longtemps pour un voyage d’outre-mer, fit vœu, si la Vierge lui rendait ce fils si cher, de bâtir à sa gloire une belle chapelle qui se verrait depuis son château. Son vœu fut exaucé, aussi fit-il construire sur l’emplacement d’un humble oratoire dédié à la Vierge Marie, une chapelle convenable, qui fut restaurée par l’abbaye de Beauport au XIVe siècle.
En 1207, les abbés de Beaulieu (ordre des chanoines réguliers) et de Beauport (ordre de Prémontrés), reconnurent que l’église de GOUDELIN appartenait, moitié pour moitié, à leurs deux monastères.
De là, deux recteurs, exerceront alternativement le ministère pastoral à GOUDELIN, chacun pendant un an, l’un d’eux desservant l’église St Pierre, l’autre se chargeant de la chapelle de L’Isle. Un chanoine de Beauport vint s’y établir en 1380 et fit rebâtir le chevet. Les restaurations continuèrent au XVIe siècle jusqu’à la dernière restauration en 1849.
L’Abbé France, en 1895, dans son ouvrage « Autour de mon clocher », a une version personnelle et assez romancée sur l’origine de cette construction :
« Après la mort de Guillaume de Coëtmen au siège de Guingamp en 1420, Marie de GOUDELIN s’était retirée au château de Coëtmen, et pour commémorer la mort de son époux, manifesta sa volonté de construire une chapelle. La pieuse Châtelaine voulut la bâtir sur un tertre visible l’ordre d’y creuser les fondations. Mais à trois reprises, les travaux commencés se trouvèrent miraculeusement transportés à l’endroit où elle s’élève aujourd’hui …